Parlons classique : les Hauts d'Hurlevent

 

Pour conclure mes lectures de septembre, j'ai choisi le classique d'Emily Brontë : les Hauts d'Hurlevent. 

    Depuis mon plus jeune âge, le film de 1939 avec Laurence Olivier était pour moi un classique des dimanches en famille. Heathcliff y paraît comme la victime, l'homme d'écurie qui tombe amoureux de Catherine Earnshaw sa demie-soeur par adoption. 

C'est un petit bohémien récupéré dans les rues de Liverpool par le père de famille. Au sein de sa nouvelle famille à Hurlevent, une complicité se noue avec Catherine, ils partent des jours entiers dans la lande du Yorkshire. 

Jusqu'au jour où ! Ils arrivent à Trushcross Grange, une demeure cossue où se tient un bal. Observant au travers des fenêtres depuis le jardin, les deux jeunes enfants rêvent de faire partie de cette société. C'était sans compter sur l'arrivée des chiens de garde. Malheureusement Catherine se fera mordre et restera cinq semaines à la Grange pour y être soignée. 

En revenant, elle ne sera plus la même mais sera devenue une femme du monde, au grand dépit d'Heathcliff qui se trouvera seul. Il n'aura qu'une envie retrouver la Cathy des landes. 

    Choisi dans la maison d'édition 10/18, le roman est annoncé comme étant majeur pour l'époque à laquelle il a été publié, les personnages étant d'une rare cruauté. Je n'ai pas voulu lire la préface souvent révélatrice de l'histoire mais cet aspect était mentionné en quatrième de couverture.

Mon expérience de cette histoire étant celle du film, je me suis immédiatement dit que les protagonistes devaient être plus terribles encore avec Heathcliff que dans la version cinématographique ! 

Et bien non ! Je ne dévoilerai pas les grandes parties de l'histoire, mais toutefois j'ai eu beaucoup de mal à finir le roman qui me semblait très dur. On y parle de séquestration, de maltraitance, d'humiliation. La vengeance aura lieu durant toute une vie, même sur ceux n'étant pas responsables. Personne n'y sera épargné. Aucune violence physique n'est décrite en détails, le récit n'est pas gore, ni choquant. Toutefois la cruauté de certains personnages parait comme complètement révoltant pour le lecteur. 

Le récit est relaté par Helene Dean, la femme de charge, à un voyageur de passage à Hurlevent. Le décor, quant à lui, est parfaitement bien décrit par l'auteure, nous sommes au beau milieu de la lande lors de froides nuits d'hiver. 

Les personnages sont très tranchés. Chacun d'entre eux ont leur trait de caractère très exacerbé. Par moment j'ai été agacé par cette entièreté qui les pousse à agir parfois contre nature. 

    Néanmoins, les Hauts d'Hurlevent n'a pas pris une ride. L'écriture y est sublime, une certaine lenteur et une crainte s'installent : le lecteur a envie de suivre sa lecture et de voir où tout cela pour amener. Si la lecture d'un classique vous fait envie, sans forcément lire du Flaubert, pourquoi ne pas commencer par un classique de la littérature anglaise ? 

Bonne lecture !